La Corse J2

La croisière
Ce soir le ferry est à 22h30 à Toulon il est 9h00 on a du temps alors profitons en pour longer le canal du midi avant de prendre l'autoroute et passer à travers quelques gouttes d'eau.
Passage par Hyeres le temps de dire bonjour à Christian et sa nouvelle famille et en route vers le port de Toulon ou nous montons à bord du ferry. Arrimage de la moto, avec un solide noeud qui l'attache au flanc du navire.
Il fait 19° par cette belle nuit de Septembre; au revoir le continent... Une mer d'huile et tant mieux la traversée sera confortable. La Corse est à coté de la France sur la carte météo mais en réalité la traversée dure 9hoo.

Au milieu de la nuit un fort tangage nous réveille, le capitaine à tout prévu, il nous berce, un peu fort et dans le 4 directions. Un coup d'oeil au hublot, horreur un mur d'eau, une vraie tempête. Le niveau de bouteille sur la table ondule au gré des vagues. Assis c'est pas terrible on reste couché, c'est mieux pour éviter la digestion inversée.
A 6h00 nous profitons du réveil matin, voix type hôtesse de l'eau au fort accent Italien. La tete un peu chiffon nous partons bras dessus bras dessous prendre un bon café bar en admirant le cap Corse qui défile à l'horizon.

Botté = sécurité
Le temps de remettre les valises sur la moto et de laisser sortir les camions qui nous enfument et nous coincent, une seule envie sortir. Un demi tour s'impose la moto démarre manoeuvre assis les pieds en pression, la roue avant bute sur un plot d'amarrage sur le sol peint et mouillé mon pied glisse la moto commence à partir sur la droite et finit au sol.
Pied droit coincé sous la moto, moteur tournant.
Arrêter le moteur, dégager le pied se relever, relever la Triumph heureusement il y a beaucoup de motards sur le ferry et en quelques secondes la moto est sur ses roues redémarrée. Grand moment de solitude nous sortons de ce tas de ferraille...
Bonjour la Corse.

Bastia -
Pour se remettre de nos émotions le vieux port nous accueille. Silencieux il se réveille lui aussi peut être?
Le soleil éclaire les façades des maisons hautes coulées sur le flanc de la montagne protégeant le port blotti dans le creux de sa main.
En fait le Corse est sage ce matin c'est petit dej. journal, en regardant les habitants provisoires des bateaux passer en pyjama froissés cheveux ébouriffés se diriger vers les douches municipales.

Bonjour ce sera quoi? Bonjour, 2 petits déjeuners s'il vous plait monsieur ....oui café ...et toi?...café. Merci.

Les premiers mots échangés sur le sol Corse.

Premier moment de détente, le soleil est là il est 9h00. Le pied droit est encore douloureux, merci DocMarteens on va visiter la Corse.

Etape 1 de Bastia à Saint Florent
Le premier hôtel se trouve à St Florent de l'autre côté de l'ile, à 30 km en direct. Nous avons choisi de faire le tour par Cap Corse.
Sortie de Bastia direction plein Nord, la route large au départ se rétrécie vite. Au détour d'un des 1er virages, une voiture bleue avec des giros, ha oui, c'est le même que chez nous en Poitou Charentes.

Virage, virage plus serré encore plus serré! C'est le début, la route est vraiment vraiment très sinueuse. Pour cette première étape pas de cote à droite la mer, bleue d'Azur, le long d'une cote abrupte à gauche la montagne la circulation est faible et j'imagine mal ces routes gavées de voiture.
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La Corse

Dans la vie d'un motard et dans les choix des destinations d'automne, la corse fait partie de nos projets depuis déjà 6 ans. Biens des phénomènes nous ont obligé à décaler ce voyage, la vie tout simplement. Mais cette année, c'est décidé on y va!!!

Au centre des discussions de l'hiver 07 _ 08 la préparation est simple.

• 1 mois avant le départ (fin Aout) commande des billets Corsica auprès de notre agence habituelle
• achat de la carte Michelin et d'un guide de randonnée sur cartovelo
  
• un guide hachette, qui aborde le sujet nature et environnement du lieu.
• toujours auprès de l'agence, réserver le 1er hôtel
  

Consultation de la carte, lecture du guide discussions autour d'un verre avec quelques copains pour s'inspirer du lieu et profiter de leur précieuse expérience.

La moto, une Triumph 955i Tiger remplace depuis le mois de mai un extraordinaire 1000 V strom.

Pourquoi une Triumph?

Parce que 3 cylindres, le couple du 2 et la souplesse du 4 cylindres, parce que c'est un trail routier qui rime avec suspensions à grand débattement et donc confort. Pas trop lourd quoique 230kg quand même et une bonne autonomie de 300 à 350 km tout ceci en fait une routière qui a l'avantage de ne pas être "pataude". Voici un lien vers un essai qui vous en dira plus long sur cette moto.

Et puis ma culture de la moto ne m'amène pas vers des autobus qui ont un problème majeur : être aussi facile à manier qu'un autobus! Ce voyage en Corse renforce cette conviction.

La gazelle prend du poids.

C'est le second voyage avec cette machine le premier en Dordogne et vers Toulouse nous avait permis de prendre contact, se sentir, guetter les réactions. Un tour d'essai concluant et qui nous à incité à reprendre la route, délaisssée depuis 2 ans..
Ce matin la, départ prévu à 10h. A 10h30 après les 10 tours de vérifications des oublies la moto démarre, bagages chargés sacoches et coffre remplis, le minimum SVP, réservoir plein . La moto doit faire 400kg!!
Les modifications effectuées sur le circuit électrique permettent entre autre de positionner sur le tableau de bord un détecteur de radars autorisé. Justement aujourd'hui il ne marche pas, bon on voyagera plus léger, 200 grammes en moins.

Départ d'un petit village perdu au centre du marais Poitevin situé à 40 km de La Rochelle, petites routes, les yeux se nourrissent des paysages, le coeur et l'esprit s'envolent déjà vers la découverte de nouveaux horizons, ça y est on est partis..

C'est loin la mer?

Comme pour chaque départ, la première heure est confuse entre j'ai pas pris mon couteau et le pantalon de pluie, mon sèche cheveux et ma trousse de toilette sont ils bien dans la sacoche. On a l'habitude et partir en vacances c'est justement pour laisser les indispensables inutiles à la maison, à plus forte raison quand on voyage en moto, ces questions disparaissent vite pour laisser place au voyage.

Premier arrêt, café, un des meilleurs amis du motard, sur la route c'est l'occasion de discuter et de se réchauffer quand le temps est gris avec l'arrivée des premiers frimas de septembre.
J'ai souvenir d'une rencontre en Italie, au pied du mont Cenis en avril, la route était juste ouverte et en haut la moto roulait dans la neige, ce petit café bien venu nous à permis de rencontrer un motard patron de bar Italien qui nous a parlé de son voyage en Croacie. Un grand moment, photos à l'appui!!

Saintes, direction Bordeaux, arrivée sur le périf, des yeux dans le dos du gaz pour s'éloigner des colleculs qui nous prennent pour des coureurs et en espérant nous faire accélérer. Mais non caisseux de fond de culotte je change de file et on continu, on part visiter la Corse, au bord de la mer, profiter du soleil et on vous laisse avec la grisaille. Salut..

Autoroute, en sortant de Bordeaux, la circulation en prenant la D10 est tellement dense que c'est l'autoroute à chaque fois, comme ça jusqu'à Langon. Arrêt déjeuner, sortie d'autoroute avec le spectacle d'un poids lourd qui écrase l'arrière d'une voiture qui lui coupe à droite dans l'angle mort de la cabine . Bruit de tôle froissée...

Marmande, Tonneins, Agen la route fatigue, arrêt en rase campagne pour se dégourdir les jambes. Chaque arrêt est l'occasion de discuter et rompre l'indépendance du casque, échange de vues, on redémarre direction Toulouse un hôtel en centre ville habituel de nos voyages. Km 420 nous posons la moto au garage les valises dans la chambre et nous partons faire une balade à pied dans la ville rose.

Toulouse un passage incontournable de nos voyages vers le sud, ambiance, couleur, le canal du midi, la vie de la place du capitole, des petites rues qui l'entourent.

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